*AVERTISSEMENT! Cet article pourrait te donner l’envie irrésistible de voyager. Pour suivre l’aventure de plus près et visualiser des images de ce récit, suis-moi sur Instagram @rooooxx.* 

Printemps 2015. 

Quelques mois après notre rencontre, Alex et moi rêvons déjà aux nombreux voyages qui nous attendent. Les dimanches matin, on flâne dans notre lit en créant notre bucketlist. On est déjà impatient d’ajouter des petits crochets à côté de chacune des destinations. 

Un changement d’emploi, l’achat d’un condo, un voyage au Portugal et plusieurs escapades au Québec plus tard, on consulte cette bucketlist. On sent l’appel de l’aventure. On a des fourmis dans les jambes! C’est le temps de choisir la prochaine destination. Difficile de trancher. Mais puisqu’il le faut… 

Le Pérou et sa merveille du monde nous branchent. C’est avec des étoiles dans les yeux qu’on se dit « go » sans trop y réfléchir. 

Quand j’entre dans mon mindset de planification de voyage, c’est très difficile de m’y arracher! C’est que je visualise, je m’emballe, je fais des plans et je les défais. Et quand je dis « je », c’est parce que c’est moi la G.O. dans le couple. Chacun ses forces.

Je consulte de nombreux blogues, j’apprends un tas de choses sur ma destination et finalement, j’opte pour l’itinéraire suivant (18 jours): Huacachina, Cusco, une randonnée de quelques nuits dans la cordillère des Andes qui nous mènera le Machu Picchu, Mancora et Lima. 

Puisque la randonnée vers le Machu Picchu est une aventure incroyable, zoom sur ce séjour. 

Mes recherches m’amènent à comprendre qu’il existe toutes sortes de randonnées pour explorer la vallée des Incas et atterrir à Machu Picchu. Ces randonnées ont une durée variable, des niveaux différents et proposent diverses haltes. Tout est une question de prioriser et de cibler ce qu’on cherche! 

Alex et moi, on se considère comme des randonneurs de plaisance, avec un bon niveau global de forme physique. On se sent interpellé par le Salkantay Trek: la version en 4 nuits et 5 jours. On choisit de voyager avec l’agence Xtreme Tourbulencia par sa bonne réputation et ses prix abordables. 

Parlant de prix! Il faut s’attendre à débourser un bon montant pour s’aventurer dans les profondeurs du Pérou. Sois attentif à ce que le prix inclut: l’hébergement, la nourriture, l’eau, le transport de bagage, et j’en passe. C’est à toi de faire tes recherches en fonction de l’expérience que tu souhaites vivre et ainsi comparer les agences. Je n’hésite pas à recommander Xtreme Tourbulencia pour la qualité de l’aventure que nous avons vécue, la qualité des repas, la gentillesse de notre guide et leur grand sens de l’entraide!

Avant de partir 

S’il y a bien deux conseils que je retiens de cette préparation pour le Pérou, c’est: 

1.L’importance de se procurer deux bons sacs à dos (le backpack et le daypack) et 

2.La qualité irréprochable des souliers ou des bottes de randonnée. 

Comme je suis loin d’être une experte en la matière et que le choix des chaussures est primordial, je te réfère plutôt à cet article-ci qui saura très bien te guider. Encore une fois, tout est une question de choix et de prendre conscience de ses goûts et ses besoins. 

Parce que je fais tellement confiance à mes produits et que j’apprécie grandement mes bottes, je te dépose le modèle ici. Je t’avertis, tu vas faire le saut en voyant le prix. Garde en tête que: je les ai achetées en 2015 et elles sont encore comme neuves, juste un peu plus sales. J’avais aussi profité d’un rabais grâce au Boxing Day

Même chose pour les sacs à dos: je suis en apprentissage continu. C’est pourquoi je te dirige plutôt vers ces deux articles: la longue randonnée, dans lequel tu vas trouver comment choisir un sac à dos, et l’art de charger un sac à dos, qui explique comment organiser ces sacs.

L’une de mes préoccupations, avant de partir, est de savoir comment je vais m’approvisionner en eau lors de notre séjour dans les montagnes. Le site web de notre agence de randonnée indique que l’eau est fournie. 

Quelle est la source? Comment sera-t-elle fournie? En quelle quantité? C’est avec ces questions en tête qu’on s’équipe, Alex et moi, d’une bouteille pour filtrer l’eau. Informe-toi pour savoir quel système de filtration d’eau te conviendrait le mieux. Les vertus d’une consommation d’eau suffisante au quotidien ne sont plus à prouver. C’est d’autant plus vrai en altitude puisque le corps peut se déshydrater plus rapidement. 

On m’a bien prévenu, avant mon départ, que peu importe notre niveau de forme physique, les effets de l’altitude sont imprévisibles. On dit qu’environ 20% des personnes qui montent jusqu’à 2500 mètres d’altitude et que 40% de celles qui montent jusqu’à 3000 mètres présentent une forme quelconque du mal des montagnes. Reste très attentif aux symptômes que tu pourrais ressentir, surtout après avoir franchi le cap des 2500 mètres. Le mal des montagnes est souvent bénin, mais peut se développer en une forme plus grave comme l’oedème pulmonaire ou cervical de l’altitude

Le meilleur conseil que je peux finalement te partager est celui de te libérer complètement de ton orgueil  lorsque tu marches en montagne. Lorsque ton corps te parle, écoute-le. Pour notre part, Alex a ressenti des effets indésirables de déshydratation et de mal des montagnes. Le seul remède est alors de redescendre un peu. C’est la meilleure solution pour récupérer et éviter les blessures. 

La fois où j’ai marché sur le Salkantay Trek 

Jour 1 

C’est à l’aube que notre réveille-matin se déclenche. On est alors au Hostal Qorikilla, situé à quelques pâtés de maisons de la Plaza De Armas de Cusco (3400 mètres d’altitude). On apporte les dernières touches à nos sacs à dos respectifs et c’est rempli d’adrénaline qu’on se dirige vers l’autobus qui nous déposera au point de départ de ce séjour en randonnée dans la cordillère des Andes. 

C’est avec un rythme lent qu’on entame les premiers pas. Rien ne sert de se presser! La première journée se résume en 25 kilomètres de marche avec un dénivelé de 500 mètres. La beauté des paysages nous fait oublier, l’espace de quelques instants, notre souffle court et l’effort nécessaire. Si le souffle se transforme avec l’altitude, c’est que la disponibilité en oxygène diminue. C’est souvent la source du mal des montagnes. 

Les cinq derniers kilomètres qui nous séparent de notre camp (Soraypampa, 3900 mètres) sont les plus difficiles. La fatigue accumulée jumelée à l’impatience de se reposer nous surprend. C’est le premier apprentissage de tous: une randonnée longue, c’est loin d’être simplement une grande marche. Ça demande de la discipline, du focus, de l’humilité… et une immense dose de lâcher-prise. 

Bon à savoir: prends un petit déjeuner énergisant et copieux! Une bonne teneur calorique sera ta meilleure alliée: ce sera ton carburant pour la journée. C’est simplement une fois tous ces kilomètres franchis que le lunch est servi. 

Pour nous, lors de cette première journée de randonnée, on choisit de faire une sieste après le lunch. Notre corps le réclame! C’est au réveil de la sieste que certains symptômes apparaissent. Pour ma part, je ressens une grande vague d’émotions m’envahir. À la fois émue par la chance que j’ai, de me trouver dans un endroit si magique, à la fois apeurée devant l’inconnu, comme si quelque chose se brise à l’intérieur de moi. Je pleure beaucoup, c’est comme si s’opère un grand nettoyage. De son côté, Alex a des symptômes physiques plus inquiétants, je te passe les détails. Il faut se rendre à l’évidence: il est sensible au mal des montagnes. Comme la nuit est tombée, aucune décision ni aucune action ne peuvent être posées dans l’immédiat. La nuit porte conseil. 


Jour 2 

C’est au matin de la deuxième journée que nous organisons notre descente vers Cusco pour rejoindre notre groupe le lendemain, au jour trois. Notre guide et l’agence Xtreme Tourbulencia sont d’une gentillesse et d’une patience irréprochables et c’est dans l’entraide que le tout s’orchestre. 

Ce que j’aurais aimé savoir avant de partir:il y a deux options proposées aux randonneurs atteints du mal des montagnes, toutes les deux assez coûteuses. 

1.Poursuivre la montée à dos de cheval

2.Redescendre à bord d’un véhicule vers Cusco et rejoindre le groupe le lendemain, au jour trois

Ces deux options présentent leurs lots d’avantages et d’inconvénients. Pour nous, l’élément le plus important était alors d’atténuer les symptômes ressentis pour Alex. C’est donc pour l’option deux que notre coeur a penché. 

À aucun moment, je ne prendrais une décision différente. Nous avons tellement aimé Cusco que c’était un cadeau d’y passer une nuit supplémentaire. À ce sujet, notre hôtel Hostal Qorikilla nous a accueillis à bras ouverts, même si nous n’avions pas de réservation à l’avance. Ce soir-là, on a d’ailleurs découvert un restaurant coquet de pizza au four où l’on a également étanché notre soif avec une limonade fraîche. Un baume sur le coeur. 


Jour 3 

C’est déjà la troisième journée, et c’est comme le jour de la marmotte. C’est à l’aube que notre réveille-matin se déclenche, dans notre chambre fraîche de Cusco au Hostal Qorikilla. C’est qu’il fait froid à Cusco, surtout lorsque le soleil est couché. Aujourd’hui, on retrouve notre groupe de randonnée. Le groupe se résume à un couple originaire de la France et notre guide péruvien, César. 

Notre arrivée tombe à point avec le départ vers la visite de la famille rurale, planifiée à l’agenda, à Lucmabamba. Cette chaleureuse petite famille nous accueille pour nous montrer comment les grains de café sont cultivés et torréfiés. 

Le soir venu, une belle surprise nous attend: le chef nous a concocté un gâteau pour nous féliciter de ce parcours! Notre guide César ouvre même une bouteille de vin pour souligner ce moment. On se régale. 

Une journée qui se conclut de façon zen, un sourire imprimé sur le visage. Je suis heureuse de dormir en plein air entourée de montagnes ce soir. 


Jour 4 

J’entends des bruits bizarres à l’extérieur de ma tente. Mon premier réflexe est de penser que c’est notre guide, un peu moqueur, qui nous joue un tour. J’entrouvre la fermeture éclair de notre tente. Le soleil débute à peine sa montée, il est vraiment tôt. Personne à l’horizon. Ben coudon. 

Le bruit se répète de façon sporadique durant plus de deux heures. J’écoute. Lorsqu’il est l’heure de se lever, notre guide César vient nous porter une tasse de maté de coca bien chaude, directement à notre tente. Le maté de coca est reconnu pour ses bienfaits contre le mal de l’altitude et son effet énergisant comme le café. Le maté de coca est également une boisson typique des régions andines du Pérou et des pays environnants. 

C’est à la sortie de mon petit cocon que je réalise que ces bruits, ce sont des coqs! J’éclate de rire. Un chant vraiment différent de celui entendu au Québec, comment est-ce possible? 

Notre jour quatre se résume en une vingtaine de kilomètres parcourus dans un décor luxuriant afin d’atteindre notre hébergement à Aguas Calientes (2040 mètres d’altitude). Ce sera notre point de départ pour l’apogée de cette aventure: la découverte du Machu Picchu!    

Jour 5 

Cette fois, c’est au beau milieu de la nuit que l’on se réveille. Au programme: levée du soleil sur l’une des huit merveilles du monde: le Machu Picchu (2430 mètres d’altitude)! 

Le forfait de notre escapade avec Xtreme Tourbulencia nous transporte à l’entrée du Machu Picchu en autobus. À cette heure-ci, autour de 2 ou 3 heures du matin, c’est hautement apprécié. On devient autonome pour notre descente et le reste de la journée. 

Les mots me semblent encore faibles devant la puissance et la magnificence du Machu Picchu. Déambuler dans ce monument historique et s’imprégner de l’énergie de l’endroit ont créé un souvenir inoubliable. 

Une journée inoubliable qui s’est conclue avec une série de faits cocasses qui feront certainement l’objet d’un prochain billet de blogue. 

Je conclurais donc cette histoire en te disant ceci: pars à l’aventure. Sois curieux. Sois humble. Ajoute ce crochet à ta bucketlist, et collectionne les souvenirs! 

Note: Bien que plusieurs liens figurent dans cet article, je ne suis aucunement commanditée par ces entreprises. Je partage pour le plus grand plaisir de partager mes découvertes, tout simplement! Mon plus beau cadeau serait d’apprendre que j’ai inspiré quelqu’un à découvrir ces endroits.